Le projet du Groupe Scolaire Georges Mailhos à Montaudran, secteur Toulouse-Montaudran-Aérospace. Les ambitions souvent citées pour ce nouveau quartier exceptionnel unissent les volontés d’une urbanité, d’une ville pérenne, fertile, riche d’un contraste technologique et organique, naturel. Telle et la grande union à laquelle tend l’architecture de ces nouveaux espaces : assembler la machine au vivant. De grands concepteurs se sont rassemblés autour de cet ambitieux projet.
Cette école est nommée en l’honneur et la mémoire de Georges Mailhos, un homme de lettre érudit qui a été passionné par la littérature et les contextes sociétaux qui la généraient, par le cadre d’où naissait l’oeuvre.
C’est avec ce bagage et dans ces valeurs qu’a été conçue l’école, ses façades et ses intérieurs en témoignent. Le bâtiment est généreux et durable, sa cour est un lieu de liberté, de développement et de culture du lien avec le milieu ambiant, avec la forêt, le sol.
Dans un premier temps de surface restreinte, la cour s’est ensuite agrandie en s’immisçant dans la forêt de frênes existante. Le parti pris lors du concours, qui a été suivi, a été simplement de permettre aux enfants d’évoluer dans une forêt bien installée. Cette forêt d’âge moyen est référencée car elle abrite une espèce protégée, le Grand Capricorne (Cerambix cerdo).
Elle a été inspectée par l’Arbre en Ville, les Peupliers et Frênes menaçants ont été abattus puis nous avons développé le concept : ménager plutôt qu’aménager avec les éléments disponibles sur place ou sur des chantiers voisins en impactant le moins possible le milieu, en tâchant de le rendre plus fertile, plus diversifié. Le fossé est devenu la Rivière de Galets, des passerelles la traversent et mènent à des chemins sinueux, accessibles et confortables. Ces chemins donnent sur des sculptures en bois autour desquelles les enfant jouent sur un sol moelleux, tapis de copeaux de bois.
C’est le type de projet qui ne peut se dessiner précisément sur plan, il a besoin de coordination, de nombreuses discussions avec les artisans qui réalisent les chemins, les structures, les jeux, l’enclos. En effet, la notion de moindre impact demande de sinuer entre les arbres, entre les vivants déjà sur place. C’est aussi un projet qui demande à l’équipe pédagogique et aux enfants de prendre de nouvelles habitudes, d’apprendre à être avec la forêt pour s’en réjouir. Les choses se sont faites simplement et naturellement avec un peu de temps, d’observation et d’écoute. Aujourd’hui la révolution opère, les élèves agités ont gagné en paix, en écoute, en compréhension et les parents du quartier comme l’équipe enseignante en sont tout à fait heureux et réconfortés. Une école qui élève les enfants dans la joie et le bien-être rayonne par son ambiance sur le quartier, c’est indéniable.
Moa : Mairie de Toulouse
Moe : Arc&Fact, IDTEC projets de ville,
Phase : réalisé en 2021
Budget : 100 000€
